1¦ Je sais que tout le monde sait ce que
c'est ! Mais il faut démarrer petit pour devenir grand et
érudit, donc clarifions tout cela. Je suis d'ailleurs sûr
que vous allez en apprendre.
Le sous-virage, c'est lorsque la voiture va vers l'extérieur
et pique tout droit (dans le sable sur circuit, dans un arbre sur
la D86 !). Il se produit lorsque vous allez trop vite dans un virage,
lorsque vous freinez en courbe, lorsque vous avez un problème
de pression ou d'usure aux pneus avants, ou lorsque vous bloquez
vos roues avants au freinage (donc sans ABS).
sous-virage
Le survirage s'effectue quant à lui dans
des situations plus particulières et s'avère, sur
route ouverte, très dangereux : En cas de chaussée
glissante (pluie ou neige), de problème de pneus (pression
ou usure), par un coup de frein à main ou plus rarement au
freinage, l'arrière peut se dérober. La voiture pique
donc vers l'intérieur de virage et le train arrière
veut passer devant le train avant (le fameux tête-à-queue)
survirage
2¦ Sur une voiture de production actuelle, les freins sont
surtout à l'avant et le survirage (au freinage uniquement)
est limité : pour vérifier, vous n'avez qu'a vous
pencher sur n'importe quelle voiture et comparer la taille des disques
de frein à l'avant et à l'arrière : Celui à
l'avant est toujours plus grand. Mais alors pourquoi favoriser le
sous-virage au détriment du survirage ?
Pour deux raisons : La première étant que la conduite
est plus sécurisante lorsque votre auto sous-vire que lorsqu'elle
survire.
La deuxième raison est que lorsque la voiture sous-vire,
elle reste droite et le choc avec l'extérieur du virage est
frontal ; la sécurité est donc optimale. (à
condition d'être dans les conditions de sécurité)
3¦ La dernière interrogation est
sans doute la plus intéressante : Comment éviter de
piquer le nez à l'extérieur ou de faire un tête-à-queue
?
? Si on peut anticiper un survirage, un sous-virage vient suite
à une erreur d'appréciation et donc surprend le conducteur.
En cas de sous-virage, il est relativement facile de se remettre
dans le droit chemin, mais la perte de temps est conséquente
(en course sur circuit bien sûr).
Il faut ralentir progressivement, attendre que la voiture redevienne
passive, puis braquer à fond dans le sens du virage en accélérant
jusqu'à la sortie
la réaction au sous-virage
Le survirage s'anticipe plus facilement car certaines voitures sont
plus sujettes que d'autres au survirage (leçon sur la motricité).
Donc dans le cas général on sait que sa voiture va
survirer, soit au freinage, soit à l'accélération,
soit les deux. Quand la voiture part en sucette au freinage, l'arrière
de la voiture se balade et l'auto se déporte vers l'extérieur
: elle refuse de tourner et vous voyez de la fumée blanche.
la réaction au survirage au freinage
Il est important dans ce cas de bien contre-braquer (dans le sens
contraire du virage) pendant le freinage pour garder la voiture
au maximum droite et entretenir le travers jusqu'à ce que
l'adhérence reprenne. Lorsque les pneus reprennent le contrôle
de l'asphalte, c'est du brutal, il faut alors braquer le volant
dans l'autre sens (dans le sens du virage) et enfoncer le champignon
pour sortir du virage : c'est ce qu'on appelle l'aquaplaning lorsque
cela se produit sous la pluie ou avec une piste grasse.
? Le deuxième cas de survirage survient à l'accélération
(avec une voiture puissante).
la réaction au survirage à l'accélération
Dans ce cas précis, c'est la connaissance de la voiture qui
est déterminante et tout réside dans un savant dosage
de l'accélérateur et du contre-braquage.